
La nutrithérapie, appelée aussi micronutrition ou encore médecine orthomoléculaire dans certains pays, est une approche médicalisée de la nutrition. Elle s’intéresse à l’impact des micronutriments (vitamines, minéraux, oligoéléments, acides gras, acides aminés, anti-oxydants, pré et probiotiques) sur la santé et vise à optimiser leur statut dans l’organisme. Partant du principe qu’une alimentation, même bien équilibrée, ne suffit pas à répondre de façon adaptée aux besoins spécifiques d’une personne, la micronutrition étudie alors l’impact des micronutriments sur le fonctionnement de chaque organe, pour ensuite traiter ou prévenir des maladies.
➠ Origine
En 1947, le Dr Roger J. Williams a contribué à l’évolution de l’origine moléculaire des maladies en développant le concept d’« individualité biochimique », qui fait référence aux besoins nutritionnels différents d’une personne à l’autre pour un fonctionnement optimal. Il a également décrit les variations anatomiques et physiologiques d’une personne à l’autre et la manière dont elles influent sur leur susceptibilité aux maladies et leurs besoins nutritionnels. Linus C. Pauling, deux fois lauréat du prix Nobel de chimie et de la paix, a utilisé le terme « médecine moléculaire » dans son article historique sur le mécanisme de la cause de l’anémie falciforme, publié en 1949. Pauling a également défini la psychiatrie orthomoléculaire comme le traitement des maladies mentales par la mise en place d’un environnement moléculaire optimal pour l’esprit, en particulier des concentrations optimales de substances normalement présentes dans l’organisme. Il a ouvert une nouvelle perspective sur l’origine de la maladie en reconnaissant que des mutations génétiques spécifiques peuvent créer un environnement moléculaire altéré, qui modifie par conséquent la fonction physiologique associée à des maladies spécifiques. Par la suite, le Journal of Orthomolecular Medicine a été créé en 1967 par Abram Hoffer, médecin psychiatre qui a démocratisé l’utilisation de la vitamine B3 dans certaines maladies psychiatriques. Ce journal publie des études en médecine nutritionnelle et orthomoléculaire. Il existe une controverse autour de la revue, car la validité du domaine de la médecine orthomoléculaire n’est pas largement acceptée par la médecine traditionnelle.
La nutrithérapie est née aux États-Unis dans les années 80-90 par l’intermédiaire de Jeffrey S. Bland PhD, un biochimiste américain. Il est considéré comme le pionnier anglo-saxon de la nutrithérapie fonctionnelle, et le fondateur de la médecine fonctionnelle moderne. Il a en effet commencé à intégrer les connaissances en biochimie, nutrition et médecine pour créer une approche personnalisée et préventive de la santé. Son objectif : faire évoluer notre approche des maladies chroniques, en mettant l’accent sur les causes sous-jacentes plutôt que sur les symptômes. Dans le monde francophone, le Dr Jean-Paul Curtay, médecin et nutritionniste, a largement contribué à la vulgarisation de la nutrithérapie dans les années 1990-2000, en s’inspirant des travaux de Bland et Pauling.
Le Pr Bruce Ames a apporté de son côté une base scientifique rigoureuse à certaines idées centrales de la médecine fonctionnelle (notamment la nutrition cellulaire, le vieillissement, la prévention et l’interdépendance des systèmes biologiques).
🔗 Journal of Orthomolecular Medicine Vol 27, No 1, 2012 – Metabolic Correction: A Functional Explanation of Orthomolecular Medicine
La nutrithérapie utilise les compléments alimentaires dits aussi nutraceutiques ou produits de santé assez riches en principes actifs pour avoir des effets à court terme. Les produits de santé visent à optimiser la santé, les performances physiques et intellectuelles, retarder les effets du vieillissement, prévenir et diminuer des troubles comme l’anxiété et les troubles de l’humeur.
➠ Pourquoi avoir besoin d’une supplémentation ?
L’évolution de la teneur des micronutriments dans l’alimentation actuelle ne nous permet plus de combler les besoins micronutritionnels de notre organisme, et cela pour différentes raisons indiquées ci-dessous.


Conséquence : les déficiences en micronutriments sont de plus en plus fréquentes.
Christophe Moinard, professeur en nutrition à l’Université de Grenoble, estime notamment qu’« il existe certaines situations physiologiques lors desquelles nous n’arrivons pas à couvrir nos besoins en vitamines et minéraux et lors desquelles la supplémentation peut être intéressante ».
➥ Concept génototrophique de Roger Williams :
Certains individus sont porteurs de gènes qui les prédisposent à des pathologies. Ces gènes produisent des particularités biochimiques qui ne sont pas rééquilibrables par une alimentation normale mais par des choix nutritionnels et une supplémentation adaptée et individualisée.
18% de la population française est ainsi porteuse du groupe HLA B35, associé à un défaut de rétention cellulaire du magnésium qui entraîne chez elle un besoin augmentée en magnésium mais aussi en co-facteur magnésio-fixateur comme la taurine, qui entraine un déficit chronique en magnésium et une vulnérabilité accrue au stress.
Conséquence d’une carence en micronutriments

Problèmes de santé causée par une carence

Il existe plusieurs synergies de micronutriments en fonction de la pathologie. Il n’y a pas de posologie standard, chaque organisme ayant des besoins différents et spécifiques.
➥ La théorie du Triage du Dr Bruce Ames, PhD
Le Dr Bruce Ames est professeur émérite de biochimie et de biologie moléculaire à l’université de Californie à Berkeley. Ses plus de 555 publications lui ont valu d’être parmi les quelques centaines de scientifiques les plus cités, dans tous les domaines.
🔗 Bruce N. Ames, Ph.D. – About Dr. Ames
Le Dr Ames a émis une théorie qu’il nomma « la théorie du triage », fondée sur l’idée que la sélection naturelle favorise la survie à court terme pour la reproduction au détriment à la santé à long terme pour la réparation de l’ADN, ce qui augmente le risque de développer une maladie chronique à long terme. Celle-ci est cohérente avec la théorie générale évolutionnaire. Aussi, sans pathologie manifeste pour nous alerter, des déficiences modestes en micronutriments peuvent aboutir à des dommages métaboliques insidieux qui nous préparent pour des maladies chroniques liées au vieillissement plus tard dans la vie. La théorie du triage fournit une justification unificatrice du lien de cause à effet entre un déficit chronique et modeste en micronutriments et les nombreuses maladies dégénératives qui accompagnent le vieillissement, comme le cancer, le dysfonctionnement immunitaire, le déclin cognitif, les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux.
Il existe, par exemple, un triage connu entre les organes : si vous manquez de fer, l’organisme le retire du foie avant le cœur, car si le fer est retiré du cœur, l’organisme mourra. Et l’une des conséquences à long terme est la détérioration de l’ADN, qui est relativement peu importante lorsque l’on meurt de faim, mais qui peut entraîner un cancer après un délai de 20 ans.
🔗 J Nucleic Acids. 2010 – Prevention of Mutation, Cancer, and Other Age-Associated Diseases by Optimizing Micronutrient Intake
Au cours des millions d’années d’évolution jusqu’à présent, les pénuries de micronutriments ont probablement été très fréquentes. Par exemple, les 15 minéraux essentiels ne sont pas répartis de manière uniforme sur la terre ; les sources alimentaires et leur disponibilité ont également connu de fortes fluctuations. La théorie du triage prévoit que l’optimisation de l’apport des quelque 40 micronutriments essentiels réduira le risque de maladies chroniques associées au vieillissement et augmentera la durée de vie. Si la théorie est correcte, l’incidence de ces maladies pourrait être réduite par une intervention peu coûteuse à l’aide de micronutriments. Ainsi les recommandations actuelles de la FDA (« Food and Drug Administration », l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) concernant la vitamine K (90 µg/jour pour un adulte) et en Europe L’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments), qui ne recommande que 75µg/jour pour un adulte, sont basées sur les niveaux qui assurent la coagulation suffisante du sang, mais ne suffisent pas à en assurer des niveaux optimaux sur le long terme. Et cela est valable pour les autres vitamines et minéraux/oligo-éléments. La VNR (Valeur Nutritionnelle de Référence qui remplace les anciens Apports Journaliers Recommandés) pour la vitamine C a été définie de manière à prévenir le scorbut et donc le danger de mort et non pour garantir une santé optimale.
C’est dans ce contexte que la consommation de compléments alimentaires et/ou de « super-aliments » prend tout son sens.
Les micronutriments complètent une alimentation saine !
On sait maintenant que de nombreux problèmes de santé mentale sont causés par une inflammation du cerveau qui finit par entraîner la mort de nos cellules cérébrales. Cette réponse inflammatoire commence dans notre intestin et est associée à un manque de nutriments dans notre alimentation tels que le magnésium, les acides gras oméga-3, les polyphénols, les probiotiques, les vitamines et les minéraux qui sont tous essentiels au fonctionnement optimal de notre corps.
Le magnésium, par exemple, est l’un des minéraux les plus importants pour une santé optimale, mais de nombreuses personnes en manquent. C’était un « médicament » critique sur le chariot d’urgence. A l’hopital, les médecins urgentistes l’utilisent par voie intraveineuse contre les arythmies potentiellements mortelles (ou d’un rythme cardiaque irrégulier). Si un patient est constipé ou doit se préparer à une coloscopie, les médecins lui donnent du lait de magnésie ou une bouteille verte de citrate de magnésium liquide, qui vide ses intestins. Si des femmes enceintes arrivent avec un accouchement prématuré, une pression artérielle élevée pendant la grossesse (pré-éclampsie) ou des convulsions, les médecins leur donnent de fortes doses continues de magnésium par voie intraveineuse.
🔗 Stress Health. 2021 – Effect of magnesium and vitamin B6 supplementation on mental health and quality of life in stressed healthy adults: Post-hoc analysis of a randomised controlled trial
🔗 PLoS One. 2017 – Role of magnesium supplementation in the treatment of depression: A randomized clinical trial
Le « traitement orthomoléculaire » fait référence à l’application spécifique de cette forme de médecine. Il considère le corps humain comme un système complexe doté de processus biologiques interconnectés et interdépendants qui ont un impact sur la santé globale. Le traitement orthomoléculaire vise à remédier à tout déséquilibre, carence ou excès des processus métaboliques, en particulier en cas de maladies chroniques, par une supplémentation nutritionnelle de soutien en substances naturelles telles que des vitamines, des minéraux, des acides aminés et des acides gras essentiels. Ces substances naturelles sont également utilisées pour prévenir et traiter les causes sous-jacentes des maladies.
En plus de la supplémentation, le traitement orthomoléculaire peut également inclure des changements alimentaires, des modifications du mode de vie et d’autres types d’interventions visant à traiter les causes sous-jacentes d’un problème de santé. Le traitement orthomoléculaire ne repose pas sur un contrôle médicamenteux des symptômes mais se concentre sur l’amélioration à long terme de l’état de santé global du patient.
🔗 Orthomolecular : othomolecular medecine
Contrairement à la pharmacologie classique, les effets des micronutriments se jouent sur des mois voire des années, dans un contexte multifactoriel difficile à isoler en essais cliniques. Cette complexité rend la validation scientifique plus lente mais pas impossible.
📚 Études cliniques à connaître
- Folate prénatal : RCT + méta-analyse = réduction des malformations du tube neural (niveau A) – PMID 17510663
- Vitamine D + calcium : réduction des fractures chez les personnes âgées carencées (niveau A) – PMID 27613770
- Fer bisglycinate : amélioration des fonctions cognitives chez enfants anémiques (niveau B) – PMID 33788306
- Oméga‑3 (EPA/DHA) : bénéfices modestes mais significatifs dans la dépression légère à modérée (niveau B) – PMID 29432666
- Magnésium : réduction de l’anxiété dans une méta-analyse 2017 (niveau B) – PMID 28654635
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’article : Quelle validité scientifique pour la nutrithérapie ?
➥ La nutrithérapie s’oppose t-elle à la médecine des médicaments ?
Un nutraceutique ou bioceutique revendique des bienfaits physiologiques. Nutraceutique vient de la contraction des mots « nutrition » et « pharmaceutique » et désigne ainsi une substance extraite d’un aliment ayant un effet positif sur notre santé.
Dans le domaine de la santé, il est surprenant de noter la dichotomie entre les thérapeutes naturopathes adeptes du « tout naturel » et donc des solutions non médicamenteuses, et les médecins adeptes du « tout médicament ». En réalité, les deux thérapeutiques ne s’opposent pas, et sont même très complémentaires.
Les médicaments peuvent ainsi aider le patient à démarrer son processus thérapeutique et lui permettre de se réengager dans la voie de la santé en traitant rapidement les symptômes douloureux ou certains troubles neuro-cognitifs. Pour autant les patients doivent aussi être encouragés à prendre d’autres mesures pour reprendre le contrôle de leur santé et s’approprier leur guérison pour éviter des complications plus graves sur le long terme.
Il est important de noter que le produit de santé ou complément alimentaire ne doit pas être considéré comme un substitut au traitement médical conventionnel. La nutrithérapie s’inscrit dans une démarche complémentaire de la médecine traditionnelle. Les gens devraient toujours consulter un professionnel de la santé qualifié devant tout symptôme et avant de décider d’une supplémentation. Le produit de santé ou complément alimentaire ne vise pas à remplacer les traitements ou médicaments conventionnels qui pourraient être prescrits par le médecin.
La nutrithérapie et la médecine fonctionnelle suscitent des positions prudentes voire critiques de la part des Ordres professionnels (Ordre des pharmaciens et Ordre des médecins) en France. L’Ordre des pharmaciens est parfois mal à l’aise avec cette industrialisation des compléments, qui brouille les rôles traditionnels du pharmacien.
Plusieurs formations sont reconnus par l’Etat comme le DIU MAPS (Micronutrition, Alimentation, Prévention & Santé), le CIFAC Santé – Diplôme en Nutrition et Micronutrition, le CFNA – Centre de Formation en Nutrition Appliquée, l’IFM France – Institut de Médecine Fonctionnelle (en lien avec l’IFM USA), le DU Nutrition, Métabolisme et Santé (Facultés de Médecine), le CIFAC Santé – Nutrition et Micronutrition, etc.
Voici une sélection d’études cliniques solides et reconnues pour certains compléments/micronutriments couramment utilisés en officine, avec des preuves scientifiques valides issues de revues et essais randomisés (RCT) :
1. Vitamine D
Effet : prévention des infections respiratoires, soutien immunitaire, santé osseuse
- Étude clé : Martineau et al., BMJ 2017, meta-analyse de 25 RCT (10 000+ participants)
- Résultat : supplémentation réduit significativement le risque d’infections respiratoires aiguës, surtout en cas de déficit initial.
- Lien : BMJ 2017, DOI:10.1136/bmj.i6583
2. Oméga-3 (EPA/DHA)
Effet : réduction des triglycérides, soutien cardiovasculaire, anti-inflammatoire
- Étude clé : REDUCE-IT trial, Bhatt et al., NEJM 2019
- Résultat : 4 g/j d’icosapent éthyl réduit de 25 % les événements cardiovasculaires majeurs chez patients à haut risque.
- Lien : NEJM 2019, DOI:10.1056/NEJMoa1812792
3. Probiotiques (Lactobacillus, Bifidobacterium)
Effet : amélioration des symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII)
- Étude clé : Ford et al., American Journal of Gastroenterology 2014, meta-analyse RCT
- Résultat : efficacité modérée mais significative pour réduire ballonnements et douleurs abdominales.
- Lien : AJG 2014, DOI:10.1038/ajg.2014.99
4. Magnésium
Effet : amélioration des crampes musculaires et fatigue
- Étude clé : Cuciureanu & Vink, Nutrients 2017, revue systématique
- Résultat : preuves d’efficacité pour réduire la fréquence et l’intensité des crampes chez certains patients.
- Lien : Nutrients 2017, DOI:10.3390/nu9111211
5. Vitamine B12
Effet : correction des déficits, amélioration des neuropathies liées à la carence
- Étude clé : O’Leary & Samman, Nutrients 2010
- Résultat : supplémentation efficace pour prévenir et traiter l’anémie et neuropathies associées à la carence.
- Lien : Nutrients 2010, DOI:10.3390/nu2121346
⚠️ À garder en tête
- La qualité des compléments est cruciale (bio-disponibilité, dosage, pureté),
- L’efficacité dépend souvent de l’état initial du patient (carence vs. apport normal),
- Certains effets sont modestes, il faut rester réaliste dans la communication.
👉 La nutrithérapie en résumé
De brillants esprits tels que Roger J. Williams, Linus C. Pauling, Jeffrey S. Bland et Bruce N. Ames ont contribué de manière fondamentale à notre compréhension de l’importance des micronutriments pour atteindre un état de santé. L’éducation médicale a traditionnellement exclu les connaissances nutritionnelles et leur association avec la maladie. Cela a conduit à une situation où très peu de médecins ont une bonne compréhension de l’importance de la nutrition et de la micronutrition, et ainsi une connaissance approfondie de la psychonutrition. Les prescripteurs pensent que les interventions nutritionnelles et micronutritionnelles ont peu de preuves pour soutenir leur utilisation pour prévenir ou maintenir le bien-être. Mais à mesure que les preuves s’accumulent, il est temps que l’éducation médicale prenne la nutrition et la micronutition au sérieux, afin que les médecins généralistes et les psychiatres du futur en sachent autant sur leur rôle pour une bonne santé qu’ils en savent sur l’anatomie ou la psychologie.
Les nutraceutiques, tels que les polyphénols, la vitamine B3, le magnésium, le calcium, la choline, les acides gras oméga-3, la vitamine D, la glutamine, le tryptophane, etc. sont autant de micronutriments avec un énorme potentiel pour différents problèmes de santé.
© Rémy Honoré
🔗 Pour en savoir plus :
- Science&Vie. 2024 – La prise quotidienne de multivitamines pourrait ralentir le déclin cognitif et stimuler la mémoire
- Fondation fondamentale. 2022 – « Plus vous améliorez votre alimentation, plus vous en retirez des avantages pour votre santé mentale »
- Cerveau & Psycho. 2022 – La psychonutrition, un nouvel élan pour la santé mentale
- Psychomédia. 2018 – La psychiatrie nutritionnelle : traitement de l’avenir en santé mentale
🔗 Formations universitaires
- I.E.P.P – Institut Européen de Physionutrition et de Phytothérapie
- I.E.DM – Institut Européen de Diététique et Micronutrition
- D.U micronutrition de Strasbourg
- DIU Micronutrition, alimentation, prévention et santé de Paris
- DU Alimentation-santé et Micronutrition de Bourgogne
🔗 Praticiens de santé
🔗 Ressources scientifiques
- Am J Clin Nutr. 2024 – Effect of multivitamin-mineral supplementation versus placebo on cognitive function: results from the clinic subcohort of the COcoa Supplement and Multivitamin Outcomes Study (COSMOS) randomized clinical trial and meta-analysis of 3 cognitive studies within COSMOS
- Cureus. 2022 – Nutritional Elements in Sleep
- Nutrients. 2021 – Nutritional Psychiatry: How Diet Affects Brain through Gut Microbiota
- Trends Food Sci Technol. 2020 – Food policy, nutrition and nutraceuticals in the prevention and management of COVID-19: Advice for healthcare professionals
- PLoS One. 2017 – Role of magnesium supplementation in the treatment of depression: A randomized clinical trial
- EBioMedicine. 2017 – Nutritional Psychiatry: Where to Next?
- Proc Nutr Soc. 2017 – Nutritional psychiatry: the present state of the evidence
- Clin Nutr Res. 2016 – Nutritional Factors Affecting Mental Health
- Lancet Psychiatry. 2015 – Nutritional medicine as mainstream in psychiatry
- Biol Psychiatry. 2014 – Omega-3 fatty acids in the prevention of interferon-alpha-induced depression: results from a randomized, controlled trial
- Biol Psychiatry 2013 – Zinc in depression: a meta-analysis
- Nutr J. 2008 – Nutritional therapies for mental disorders
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